Bruxelles est une ville cosmopolite au passé mouvementé, qui a fait l’objet de toutes les convoitises. Tour à tour aux mains des Ducs de Bourgogne, des Habsbourg d’Espagne, des Habsbourg d’Autriche, puis des révolutionnaires français et de Guillaume d’Orange Nassau, elle devient la capitale de la Belgique enfin indépendante en 1830. Au gré des conflits linguistiques qui émaillent l’histoire belge, elle deviendra la Région de Bruxelles-capitale dans un état qui tend de plus en plus vers le fédéralisme et la capitale de la Flandre (avec, en son sein, 90% de francophones. Allez savoir…). Elle est également le siège des institutions européennes et de l’OTAN.
Bruxelles doit sa prospérité passée à l’industrie du drap au XIIIème siècle, à la tapisserie au XIVème et à la dentelle au XVIème siècle. La révolution industrielle en Belgique se concentrera dans un premier temps sur la mécanisation des industries textiles. Ensuite sur les mines et la sidérurgie en Wallonie. La Belgique restera la deuxième puissance industrielle mondiale jusqu’à la fin du XIXème siècle. Avec cette industrialisation, Bruxelles va bénéficier de développements urbains de grande ampleur : construction de gares, de grands axes routiers, de l’Université Libre de Bruxelles, percement du Canal de Charleroi, voûtement de la Senne jugée insalubre, construction du Palais de Justice, du Parc du Cinquantenaire, des Galeries Saint Hubert… Les Expositions Universelles s’y succèdent.
Mais dans cette frénésie, beaucoup de bâtiments sont détruits au profit de jonctions ferroviaires, d’immeubles de bureau… Bruxelles perd son âme. Début des années 70, le population se réveille enfin! Des comités de quartier se forment pour s’opposer à la spéculation immobilière. On ne détruit plus! On réhabilite! Au final, malgré le traumatisme causé par ces aménagements inconsidérés, force est de constater qu’il fait bon vivre à Bruxelles.
C’est une ville à taille humaine dont l’hyper centre se visite aisément à pied. Alors, enfilez vos baskets et GO!
La Grand-Place
et ses alentours
- La Grand-Place
- Manneken Pis
- Jeanneke Pis
- Les Galeries Royales Saint-Hubert
- La Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule
- Le Centre de la Bande dessinée
La Grand-Place, entièrement détruite en 1695 par les bombardements des troupes de Louis XIV (Bruxelles est alors la capitale prospère et briguée des Pays-Bas espagnols), elle sera reconstruite en 4 ans et fera l’admiration de toute l’Europe ! «La plus belle place du monde » en dira Victor Hugo qui y séjournera au numéro 26-27 lors de son exil en 1852. Il y écrira d’ailleurs son pamphlet Napoléon le petit.
La Grand-Place est bordée de l’Hôtel de ville de style gothique, des maisons des corporations, de la Maison du Roi, ancienne demeure de Charles Quint occupée aujourd’hui par le Musée de la ville de Bruxelles où sont présentés le développement urbanistique et l’histoire de la capitale.
Elle est inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1998 et sert d’écrin à de multiples événements: l’Ommegang, le tapis de fleurs (réalisé mi-août, les années paires, avec pas moins de 500.000 plants de bégonias), le défilé annuel du Meiboom le 9 août, des concerts…
Manneken Pis, ce célébrissime «gamin qui pisse» en bruxellois, d’à peine 55 cm de haut, est l’un des emblèmes de la ville. C’est une doublure qui est exposée rue de l’Étuve. L’original datant du XVème siècle, maintes fois « kidnappé», détérioré et restauré, est conservé dans la Maison du Roi. Manneken Pis se pare régulièrement d’habits, uniformes… en tout genre. Son immense garde-robe est exposée Rue du Chêne 19, 1000 Bruxelles.
Jeanneke Pis (10-12 Impasse de la Fidélité), le pendant féminin de Manneken Pis, est beaucoup plus récente (1986) et nettement moins connue.
Les Galeries Royales Saint-Hubert, inaugurées en 1847 et de style Renaissance florentine, regroupent la Galerie du Roi, la Galerie de la Reine et la Galerie des Princes. C’est la mode des passages couverts : Paris, Londres, Milan, Berlin… en construisent aussi. Les badauds aiment à y déambuler à l’abri des caprices météorologiques. Aujourd’hui, c’est l’un des lieux les plus visités de la capitale. Vous y trouverez cafés, restaurants, boutiques gourmandes, théâtre, cinéma…
La Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule est un édifice de style gothique, débuté en 1226 et achevé en 1519.
Le Centre de la Bande dessinée (Rue des Sables 20, 1000 Bruxelles) met à l’honneur le 9ème art avec des expositions permanentes et temporaires dans un cadre Art Nouveau signé Victor Horta. Complétez cette visite par un parcours BD dans les rues de la capitale où bon nombre de fresques sont peintes à même les murs de la ville.
Le Sablon
- Le square du Petit Sablon
- La Place du Grand Sablon
- Les Musées royaux des Beaux-Arts
Et à proximité :
- Le Palais Royal
- Les Marolles
- Le Mont des Arts
- Le Musée des instruments de musique
- La Porte de Hal
Le quartier du Sablon fut au cours des XVIe et XVIIe siècles l’un des principaux quartiers aristocratiques de Bruxelles, à proximité du Palais Royal, et le lieu d’établissement des plus grandes familles nobles.
Le square du Petit Sablon, jardin de style néo-renaissance, est orné de statues des corporations et de grands humanistes du XVIème siècle (Mercator…) ; des parterres fleuris menent vers une fontaine représentant les comtes d’Egmont et de Hornes, tous deux des résistants décapités au XVIème siècle sous la domination espagnole.
La Place du Grand Sablon accueillit le marché aux chevaux de 1320 à 1754 et un marché de produits laitiers et de légumes à partir de 1800. L’espace central actuel bordé d’arbres était anciennement un marais, comblé en 1615. Aujourd’hui, la place laisse la part belle aux cafés, restaurants, magasins d’antiquités et galeries d’art.
Les Musées royaux des Beaux-Arts : le musée Magritte et ses quelques 200 oeuvres, le musée Old Masters présentant des oeuvres du xve au xviiie siècle, notamment des primitifs flamands et une salle consacrée aux Breughel père et fils ; le musée Fin de siècle exposant des artistes oeuvrant de 1865 à 1914 : Léon Spillaert, James Ensor, Constantin Meunier, Fernand Khnopff…
Le Palais Royal ne se visite qu’en été, après la fête nationale. Actuellement en travaux. Une visite virtuelle est possible sur ce site.
Le Musée des instruments de musique ou MIM pour les intimes, installé dans le bâtiment Art nouveau des magasins Old England. À ne pas manquer si vous êtes passionnés de musique !
À proximité, le Mont des Arts regroupe la Bibliothèque Royale, les Archives, le Palais des Congrès rebaptisé Square et le jardin attenant.
En contre-bas du Palais de Justice, s’étendent les Marolles, le quartier populaire de Bruxelles, quoiqu’en voie de «boboïsation». Chaque matin, plusieurs dizaines de brocanteurs investissent la Place du jeu de balle, coeur névralgique du quartier. Les rues Blaes et Haute ainsi que les ruelles avoisinantes sont un véritable temple du vintage et de l’upcycling. Cet endroit est également réputé pour son street art et ses vieux estaminets. N’hésitez pas à venir vous y balader et bruncher un dimanche matin ensoleillé !
À quelques centaines de mètres de la Place du Jeu de Balle, la Porte de Hal (Bd du Midi 150, 1000 Bruxelles) est l’un des rares vestiges des remparts construits au XIVème siècle. Cette porte ne doit sa survie qu’aux multiples fonctions qui lui seront confiées : tour à tour bureau de taxation des marchandises, grenier à grains, lieu de culte, foyer d’accueil pour sans-abris, prison puis enfin, depuis 1847, musée. Ce musée retrace l’époque où Bruxelles était une ville fortifiée. Grimpez les 169 marches du grand escalier intérieur et profitez d’un magnifique panorama sur l’ensemble de la ville.
Le Heysel
- L’Atomium
- Le Musée du design
- Mini Europe
L’Atomium a été construit pour l’Exposition universelle de 1958 dont la thématique mettait la science à l’honneur ; il représente un cristal élémentaire de fer agrandi 165 milliards de fois. On peut y découvrir des expositions temporaires sur les arts numériques. Il est lieu le plus visité de Bruxelles.
Le Musée du design donne à voir des collections permanentes sur le design en plastique réalisé à une époque où le tout plastique était en vogue et sur le design belge. Le musée organise aussi des expositions temporaires.
Mini Europe : situé au pied de l’Atomium, ce parc expose des monuments européens miniatures. Idéal pour une visite en famille.
Le quartier du Canal
- Le MIMA
- La Fonderie
- Kanal - Centre Pompidou
Le MIMA ou Millennium Iconoclast Museum of Art (Quai du Hainaut 41, 1080 Molenbeek-Saint-Jean) organise des expositions temporaires d’art urbain et de culture 2.0 ;
La Fonderie (Rue Ransfort 27, 1080 Bruxelles) ou Musée bruxellois des industries et du travail est sis sur le site extrêmement touchant de l’ancienne Compagnie des bronzes, dans un quartier fortement marqué par l’industrialisation. Ce musée retrace les conditions de travail des populations ouvrières ainsi que le développement social, industriel et économique de Bruxelles. Des expositions temporaires portent sur le thème du travail. L’été, sa cour se transforme en guinguette.
Kanal – Centre Pompidou : actuellement en travaux.
Le quartier européen
- Expérience Europe
- Le Parlementarium
- L’hémicycle du Parlement européen
- La Maison de l’histoire européenne
Expérience Europe ( Rue Archimède 1, 1000 Bruxelles) est une exposition permanente qui met en exergue le travail, les priorités et les principales politiques de la Commission européenne et permet de visiter virtuellement le bâtiment emblématique du Berlaymont où elle siège.
Le Parlementarium (Pl. du Luxembourg 100, 1050 Bruxelles) aborde les étapes de l’intégration européenne et le fonctionnement du Parlement européen.
L’hémicycle du Parlement européen (Rue Wiertz 60, 1047 Bruxelles) se visite en semaine avec un guide multimédia. Il est également possible d’assister à des débats en plénière.
La Maison de l’histoire européenne (Rue Belliard 135, 1040 Bruxelles) retrace comme son nom l’indique le passé tumultueux du vieux continent.
Dans le même coin, lové dans le Parc Léopold II, le Museum des sciences naturelles (Rue Vautier 29, 1000 Bruxelles) nous offre la plus grande galerie de dinosaures d’Europe ; venez à la rencontre des fameux Iguanodons de Bernissart et de leurs potes Diplodocus, Triceratops, T-rex et compagnie…
À quelques encablures de là, dans un tout autre domaine, visitez l’atelier-musée du peintre belge Antoine Wiertz.
Le Cinquantenaire
- Les Arcades du Cinquantenaire
- Les musées royaux d’art et d’histoire
- Le musée royal de l’armée
- Auto world
Les Arcades du Cinquantenaire furent construites pour commémorer les cinquante ans de l’indépendance de l’Etat belge. De part et d’autre de l’arc du triomphe, se situent les musées royaux d’art et d’histoire, le musée royal de l’armée et AutoWorld.
Les musées royaux d’art et d’histoire s’articulent autour de quatre grands axes : l’Antiquité, l’archéologie nationale, les civilisations non-européennes et les arts industriels européens.
Le musée royal de l’armée retrace dix siècles d’équipement militaire, un grand écart de taille entre armures médiévales et avions de chasse; ce musée est le passage obligé pour avoir accès à la terrasse au-dessus des arcades pour une vue panoramique de Bruxelles.
Auto world retrace l’histoire de l’automobile, notamment en Belgique, et propose des expositions temporaires (cette année, Bugatti est à l’honneur).
Mais aussi...
- La Maison Horta
- Le musée Meunier
- Le Centre d’art contemporain Wiels
- Train world
- Le Musée du Tram
La Maison Horta (Rue Américaine 27, 1060 Bruxelles): regroupe l’atelier et la demeure de Victor Horta, chef de file incontesté des architectes de l’art nouveau en Belgique
Le musée Meunier, à la fois atelier et demeure de l’artiste (Rue de l’Abbaye 59, 1050 Ixelles)
Le Centre d’art contemporain Wiels (Av. Van Volxem 354, 1190 Forest) installé dans une ancienne brasserie.
Le musée du tram et Train World raviront les passionnés du rail et des transports en commun.